Le développement durable est un choix de société qui influence nécessairement les politiques et le comportement de tous les individus qui vivent en Côte d’Ivoire. Dès lors, il est essentiel que toutes les parties prenantes déclinent leur perception du développement durable. De même, il est utile de rappeler l’intérêt pour le gouvernement de rédiger une stratégie nationale du développement durable, bien que d’importantes stratégies telles que la stratégie de relance du développement et de réduction de la pauvreté, la stratégie de développement basée sur les objectifs du millénaire, censées converger vers le développement durable, aient été adoptées.
Développement durable : du concept à la pratique
Différentes conceptions du développement ont guidé les réflexions et débats politiques au cours des dernières décennies, notamment dans les forums internationaux. D’une définition fondée exclusivement sur les critères de croissance économique, au 19ᵉ siècle, le vocable a évolué pour tenir compte de la qualité de vie puis, aujourd’hui, des ressources naturelles de la planète.
Le développement durable ou « soutenable » est né de l’urgence des problèmes mondiaux en matière d’environnement et de développement économique et social. Il implique un souci de la qualité de la croissance et pas seulement de sa quantité. Il répond généralement aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Deux notions sont inhérentes à ce concept :
•la notion de besoin et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis auxquels il convient d’accorder une plus grande priorité.
• l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent à la capacité de l’environnement de répondre aux besoins actuels et à venir.
Le développement durable vise donc une amélioration des conditions de vie par une réponse prioritaire aux besoins essentiels et par une préservation tant de la capacité technico économique de répondre aux besoins présents et futurs que de l’accès à un environnement sain actuel et à venir.
Les trois composantes du changement sont les domaines (environnemental, économique et social) souvent appelées aussi les trois « pôles », « piliers » ou « dimensions »du développement durable.
En Côte d’Ivoire, ce projet vise à favoriser un développement durable et inclusif des villes secondaires.
Doté d’une enveloppe globale de 300 millions de dollars, le Projet de Développement Durable et Inclusif des Villes Secondaires (PDVS), ambitionne de créer et d’améliorer l’accès aux services de base et à des infrastructures urbaines résilientes au changement climatique. Il servira à développer entre autres, les voiries urbaines, le drainage des eaux pluviales, la gestion des déchets solides, mais également la mise en place d’équipements marchands, d’infrastructures scolaires, culturels et sanitaires, et d’espaces verts, tout en soutenant des initiatives d’agriculture urbaine dans les villes ciblées de Bouna, Boundiali, Ferkessédougou, Korhogo, Odienné, Ouangolodougou et Tengréla au nord, et Man à l’ouest.
« Le Projet de Développement Durable et Inclusif des Villes Secondaires contribuera à lutter contre la fragilité et à renforcer la cohésion sociale en favorisant l’implication active des administrations et communautés locales. Il est en cohérence avec les objectifs du nouveau Cadre de Partenariat entre le Groupe de la Banque mondiale et la Côte d’Ivoire. Le deuxième pilier notamment ambitionne de réduire les disparités régionales et promouvoir la résilience à travers la construction d’infrastructures durables et une gestion rationnelle des ressources naturelles. Ce partenariat est lui-même aligné sur les objectifs de développement de la Côte d’Ivoire tels que stipulés dans le Plan National de Développement et dans la Vision 2030 du gouvernement en termes de réduction de la pauvreté et des disparités régionales », a déclaré Coralie Gevers, directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo.
Outre le développement des infrastructures physiques et sociales, le PDVS cherche à renforcer la capacité des administrations locales, à planifier le développement urbain et économique de manière participative en mettant un accent particulier sur les femmes, les jeunes et les personnes vulnérables. Il appuiera la mise en place de stratégies d’entretien et de maintenance des ouvrages pour assurer leur durabilité et favoriser l’atteinte des impacts escomptés.
Mamadou Ben
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