Cameroun : Le RDPC se muscle alors que le SDF rattrape son retard dans la course au Sénat du Nord-Ouest

Cameroun : Le RDPC se muscle alors que le SDF rattrape son retard dans la course au Sénat du Nord-Ouest

Le Rassemblement Démocratique des Peuples Camerounais (RDPC), le parti politique au pouvoir dans le pays, et son rival de longue date, le Front Social Démocratique (SDF), se préparent à s’affronter une fois de plus dans la région troublée du Nord-Ouest, alors que les élections sénatoriales se profilent à l’horizon.

Seuls les partis politiques RDPC et SDF sont en lice dans la région du Nord-Ouest. Les élections sénatoriales de cette année se sont déroulées le 12 mars 2023 dans tout le pays, car seuls les conseillers régionaux et municipaux et les maires peuvent voter.

Autrefois considéré comme le parti d’opposition le plus dominant au Cameroun, le parti SDF est actuellement dans la « tourmente » après que le président du parti, Ni John Fru Ndi, a invoqué l’article 8.2, renvoyant quelque 34 membres, y compris le vibrant Nintcheu, pour ce qu’il a décrit comme « leur agression contre le parti et sa hiérarchie, leurs activités anti-parti avec une indication claire de discréditer l’efficacité du parti, de nuire à la réputation et aux intérêts du parti ».

Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui constituaient un bastion pour le parti SDF, ont presque entièrement disparu, le parti SDF étant en difficulté dans le Sud-Ouest. Lors des prochaines élections sénatoriales, le parti ne figure même pas sur la liste, le RDPC ayant remporté la victoire dans cette partie du pays en tant que seul parti en lice.

Aucune élection n’est gagnée avant l’heure

Bien que désavantagé, le parti SDF reste optimiste quant à ses perspectives dans le Nord-Ouest. Les candidats du parti se sont appuyés sur le fait qu’aucune élection n’est gagnée avant l’heure et qu’ils sont prêts à affronter le RDPC le jour du scrutin. Plusieurs promesses ont été faites par le parti pour cajoler les électeurs.

Les candidats du SDF ont déclaré qu’ils plaideraient pour l’allocation d’au moins un milliard de francs CFA par conseil chaque année fiscale, a rapporté l’Observer237. Le sénateur Vanigansen MoChiggle a déclaré que 15 pour cent du budget de l’État est censé être décentralisé vers les 374 conseils du pays et qu’au lieu de chercher d’autres moyens, il suffit d’allouer un milliard de francs à chaque conseil.

La crise anglophone a considérablement affecté le pouvoir du parti SDF dans les régions anglophones, le parti luttant pour galvaniser la base solide qu’il avait avant la crise.

Les sénateurs du SDF ont ajouté qu’ils plaideraient également en faveur d’allocations mensuelles et d’émoluments pour les conseillers municipaux et régionaux afin de leur permettre d’exercer efficacement leurs fonctions.

Laisser un commentaire