En Côte d’Ivoire, le 18 janvier 2017, des mouvements sociaux éclatent dans plusieurs villes, notamment à Abidjan où des hommes en treillis ont bloqué l’autoroute du nord, dans le sillage de la grève des fonctionnaires qui paralyse notamment lycées et collèges.
À Abidjan, des soldats en colère ont érigé dans la matinée, des barrages bloquant la circulation sur la principale autoroute à la sortie de la mégapole à hauteur du quartier populaire de Yopougon.
MOUVEMENTS D’HUMEUR DES POMPIERS
Une manifestation qui avait réuni 400 pompiers devant les locaux de l’office nationale de la protection civile à Cocody Rivera 3, réclamant une condition de vie meilleure contrairement à celle qui a été promise, n’a pas été améliorée.
SUSPENSIONS DES COURS
La plupart des lycées et collèges publics de la capitale économique ivoirienne sont restés fermés, les professeurs refusant de faire cours. La fronde sociale a également touché des villes de l’intérieur, notamment Bouaké, deuxième ville du pays et l’épicentre de la mutinerie militaire, Daloa (centre-ouest) et Man (ouest).
À Bouaké, des centaines d’élèves sont sortis dans la rue et ont paralysé la circulation. Ils « exigent » du gouvernement ivoirien, une solution aux différentes revendications de leurs enseignants afin que ceux-ci reprennent les cours.
Les grévistes demandent des augmentations de salaires, le paiement de certains arriérés de primes, et protestent contre une réforme des retraites intervenue en 2012 dont les premiers effets se font véritablement sentir en 2016, avec la mise à la retraite de fonctionnaires touchés par la loi. Cette réforme fait passer l’âge de la retraite de 55 à 60 ans, voire 65 ans pour les grades les plus élevés. Les cotisations augmentent de 6 à 8,33% du salaire, alors que les pensions ont été réduites de 30 à 50%, selon les catégories.
De nombreux observateurs estiment que les concessions faites aux militaires ont renforcé les fonctionnaires dans leur conviction de pouvoir faire fléchir le gouvernement d’où les conséquences pourraient avoir des retombées positives.