Selon Fitch Solutions, l’industrie laitière ghanéenne devrait enregistrer une croissance considérable à moyen terme, grâce à la demande accrue des consommateurs. D’ores et déjà, des facteurs tels que l’amélioration des réseaux routiers, la disponibilité d’installations de réfrigération et la facilité d’accès aux épiceries à travers le Ghana ont contribué au succès considérable enregistré par le secteur laitier du pays. Aujourd’hui, l’augmentation de la population active, qui se traduit par une hausse du revenu disponible des consommateurs, devrait encore stimuler la croissance.
« Le segment laitier ghanéen connaîtra une croissance significative à moyen terme, grâce à l’augmentation des revenus réels disponibles et de la demande de produits laitiers. Le segment des produits laitiers a bénéficié de l’amélioration des infrastructures routières et des installations de réfrigération, ainsi que de la formalisation croissante de l’expérience d’achat en épicerie, ce qui a contribué à réduire le temps et les coûts nécessaires pour rendre les produits laitiers plus largement accessibles aux consommateurs ghanéens. Dans le segment des produits laitiers, le yaourt sera le plus performant, car la demande des Ghanéens pour les yaourts à boire augmente en raison de leur prix abordable et de leur commodité », indique le rapport.
Il convient de noter que le revenu disponible des ménages ghanéens devrait augmenter de 9,0 % pour atteindre 5 420 dollars d’ici à 2026. Toutefois, l’inflation devrait également constituer un facteur de risque majeur au cours de cette période et croître à un niveau proportionnel à moyen terme. Rappelons qu’un rapport précédent de Business Insider Africa a classé le Ghana parmi les 10 pays d’Afrique ayant les taux d’inflation les plus élevés. En avril de cette année, le taux d’inflation du pays était de 23,6 %, selon le service statistique du Ghana.
L’inflation des prix à la consommation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest devrait atteindre une moyenne de 18,6 % en glissement annuel d’ici à la fin de 2022. Cette situation s’explique par la guerre en Ukraine, qui a exposé le Ghana à des risques et fait grimper les prix des produits de base essentiels tels que le blé et le pétrole.