Selon les données de la BEAC divulguées par le ministère français des Finances, la CEMAC dispose de réserves prouvées de pétrole de près de 8 milliards de barils. En 2021, la zone économique a atteint une production de 39,2 millions de tonnes, soit environ 770 000 barils par jour, en baisse de 11 % par rapport à 2020 et 2019, et en baisse de 15 % par rapport à 2019. A l’exception de la République centrafricaine, tous les pays de la CEMAC produisent du pétrole brut qu’ils exportent vers le marché international.
Le principal producteur de la région, le Congo Brazzaville, possède les plus grandes réserves prouvées estimées à 3 milliards de barils (environ 40 % des réserves de la région), produites au rythme actuel depuis 20 ans. En 2021, sa production est estimée à environ 270 000 barils par jour. Il était suivi du Gabon (200 000 B/J), de la Guinée Equatoriale (115 000 B/J), du Tchad (115 000 B/J) et du Cameroun (70 000 B/J).
Le ministère français des Finances a expliqué que la baisse de la production régionale est due au fait que le champ CEMAC est mature et donc relativement peu productif. Pour les gisements offshore (offshore), cette baisse nécessite une recherche plus profonde de ressources, ce qui nécessite plus d’investissements. Du fait de la concurrence, des zones de production historiques, jugées peu rentables, ont été délaissées par de grands opérateurs comme Total ou Eni.
Pour attirer les nouveaux investisseurs nécessaires au maintien de la production, plusieurs pays de la région, comme le Gabon, le Cameroun et le Tchad, ont commencé à réviser leur réglementation minière dans le but de la rendre plus attractive, notamment sur le plan fiscal. La banque centrale régionale BEAC estime que la CEMAC produira plus de 800 000 barils par jour d’ici 2023.
Rédigé par Massa Solo BAMBA
source : sikafinance