Assurer la sécurité de son peuple est le droit souverain et la responsabilité de tout gouvernement.Mais dans les pays fragiles en particulier, de nombreuses femmes et de nombreux hommes ne bénéficient pas de la protection que leurs forces armées, la police, les gardes-frontières, les douanes et d’autres fonctionnaires devraient leur assurer.
Lorsque les secteurs de la sécurité sont peu performants, la confiance de la société, si nécessaire pour assurer une prospérité et un bien-être durables, reste insaisissable. De plus, l’armement souvent facilement disponible facilite les actes d’intimidation, les abus et pire encore.
Dans ces contextes, de graves violations des droits de l’homme sont susceptibles de se produire, et les conflits transfrontaliers et la guerre civile persistent en tant que risques immédiats. Les femmes sont piégées dans des environnements prédateurs. Les groupes vulnérables vivent dans la peur. Les institutions s’érodent. Les investisseurs sont effrayés. Quelques privilégiés récoltent les bénéfices du favoritisme et de la répression, tandis que le développement est refusé à beaucoup.
Les Nations unies aident les États membres à entreprendre la réforme du secteur de la sécurité pour parvenir à une sécurité efficace et responsable pour l’État et ses citoyens, sans discrimination et dans le plein respect des droits de l’homme et de l’état de droit. Une approche coordonnée et globale de l’aide à la réforme du secteur de la sécurité dans l’ensemble des contextes de maintien, de consolidation de la paix et de développement, qui repose sur la résolution 2553 (2020), la résolution 2151 (2014) du Conseil de sécurité, et la Note d’orientation technique intégrée 2012 sur la réforme du secteur de la sécurité.
Prévenir les conflits, maintenir la paix, favoriser le développement : Pourquoi la réforme du secteur de la sécurité est-elle importante ?La réforme du secteur de la sécurité est un élément intégral des programmes de paix et de prévention des Nations Unies. Il s’agit à la fois d’une mesure préventive et d’un objectif de développement à long terme. Les Nations unies soutiennent la réforme du secteur de la sécurité non seulement dans le cadre des opérations de paix, mais aussi dans des contextes autres que ceux des missions, en réponse à des demandes nationales, et dans des contextes de transition, lorsque les opérations de paix se retirent mais qu’une assistance continue au secteur de la sécurité est nécessaire. Dans les sociétés qui sortent d’un conflit, la réforme du secteur de la sécurité est un facteur déterminant pour la sortie d’une opération de maintien de la paix, le redressement rapide, la consolidation de la paix durable et le développement à long terme.
Le lien entre la sécurité et le développement est désormais largement reconnu. La réforme du secteur de la sécurité, en particulier dans les sociétés touchées par un conflit, crée un environnement propice à la croissance politique et socio-économique. L’étude conjointe des Nations Unies et de la Banque mondiale, Chemins pour la paix : Approches inclusives pour la prévention des conflits violents, note que « des institutions de sécurité et de justice qui fonctionnent équitablement et dans le respect de l’état de droit sont essentielles pour prévenir la violence et maintenir la paix ».
Créer des coalitions et des partenariats sur la réforme du secteur de la sécurité:Les Nations Unies ont un rôle important à jouer pour garantir que les processus de réforme du secteur de la sécurité sont menés par les pays et coordonnés de manière adéquate. Mais les Nations Unies ne sont ni le seul fournisseur d’assistance ni nécessairement le mieux équipé en termes de capacités. La légitimité et l’efficacité de l’approche des Nations Unies en matière de réforme du secteur de la sécurité dépendent de la mesure dans laquelle elles s’inspirent des approches régionales et y répondent. Les Nations unies travaillent en partenariat avec l’Union africaine, l’Union européenne, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et des organisations sous-régionales pour harmoniser les approches et améliorer la fourniture conjointe de l’assistance à la réforme du secteur de la sécurité.
Les Nations Unies tirent également parti de leur partenariat avec la Banque mondiale sur les examens des dépenses publiques ainsi qu’avec la société civile et les organisations d’experts, notamment le Centre de Genève pour le contrôle démocratique des forces armées (DCAF). et l’équipe consultative internationale sur le secteur de la sécurité.
Mamadou Ben
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