LE PETROLE IVOIRIEN

LE PETROLE IVOIRIEN

En Côte d’Ivoire, dans sa volonté de relancer les activités pétrolières, le gouvernement va élaborer un code incitatif.

Ce qui va permettre depuis 1975 à la Société Nationale d’Opérations Pétrolières en abrégé PETROCIE d’assurer la promotion du bassin sédimentaire ivoirien et la valorisation de ses ressources pétrolières et gazières par l’exploitation de gisements de pétrole et de gaz de Côte d’Ivoire.

              Dès lors, PETROCIE constitue la clé de voûte du développement de l’industrie pétrolière en Côte d’Ivoire. En cette qualité et conformément au contexte, les gouvernements successifs ont tenté d’adapter l’entreprise à leur projet de développement économique et à leur vision.

            1/ PRODUCTION DU PÉTROLE IVOIRIEN

La Côte d’Ivoire, sur les cinq dernières années, où aucun nouveau gisement exploitable n’a été découvert, est très loin de ses objectifs de production.

L’exploitation pétrolière a enregistré une baisse au premier trimestre 2020 avec une production journalière de 27543 barils/Jour après avoir atteint 36148 barils/Jour à fin décembre 2019.

           Si la production ivoirienne de pétrole a augmenté de 16,50% fin mars 2019, elle reste encore loin des ambitions affichées par le gouvernement qui tente de faire ce pays, un grand producteur d’hydrocarbures.

La production ivoirienne a bondi fin mars 2019 pour atteindre 37.179 barils/Jour, par rapport à la période en 2018, selon les statistiques rendues publiques courant juin par le gouvernement. 

Cette embellie reste encore très loin du voisin ghanéen, lui aussi nouvel arrivant dans la liste des petits producteurs d’OR noir du golf de Guinée, qui totalise environ 200.000 barils par jour.

La Côte d’Ivoire demeure encore loin des grandes ambitions affichées par le gouvernement, qui est d’atteindre 100.000 barils/Jour. Le pays reste un petit producteur malgré les campagnes de promotion du bassin sédimentaire ivoirien lancées depuis 2012, après l’accession du président Alassane Ouattara, au pouvoir en mai 2011.

2/EXPLOITATION DU PÉTROLE IVOIRIEN

          Depuis 1993, l’identification de plusieurs Prospects promoteurs va conduire à la relance des activités de recherche pétrolière à travers une série de campagnes promotionnelles du bassin sédimentaire.

On assiste alors à l’arrivée de nouveaux opérateurs, tels que : DEVON, APACHE, SANTA FE ENERGY, RANGER OIL, TULLOW OIL, AFRICA PETROLEUM…

          2-a/ STATISTIQUES DES ACTIVITÉS :

– SECTEUR AMONT : Exploitation et production des hydrocarbures (données de 2016).

          Le bassin sédimentaire ivoirien d’une superficie d’environ 87.000 km2 compte à ce jour 61 blocs pétroliers dont 7 blocs en Onshore et 54 Blocs en Offshore. Sur ces 61 blocs pétroliers, 20 blocs sont en activités (4 blocs en production et 16 blocs en exploration), 41 blocs Libres dont 11 blocs faisant l’objet de négociation.

Les activités dans le bassin sédimentaire ivoirien sont exercées par 11 opérateurs pétroliers.

La production de pétrole brut (huile et condensât) de l’année 2016 se chiffre à 15.425.895 barils soit une moyenne journalière de 42.147 barils/Jour.

La production de gaz naturel se chiffre à 78,811 milliards de pieds cubes soit une production moyenne journalière de 215,331 millions de pieds cubes/Jour.

          2-b/ SECTEUR AVAL : Approvisionnement et Raffinage (données de 2016).

Selon les données de 2016, la SIR a traité 2.711.609 Tonnes Métriques (TM) de pétrole brut. Les achats de brut se chiffrent à 2.489.765 TM dont 150.198 TM d’origine ivoirienne et 2.339.567 TM provenant de plusieurs pays étrangers (93,7%).

La production de SIR en produits pétroliers s’élève à 2.895.590 tonnes métriques. Elle porte essentiellement sur le gasoil pour 42,71%, le kérosène (pétrole/jet) pour 23,92% et le fuel-oil pour 9,47%.

Les ventes de produits pétroliers de la SIR sur le marché national s’établissent à 1.932.303 TM. Celles cumulées à l’exportation se chiffrent à 1.196.548 TM par voie terrestre (29,54%) et 843.034 TM par voie maritime (70,46%).

Ces ventes représentent 41,32% de la production totale de la SIR.

       * Mamadou Ben, correspondant Soonninews Afrique/ Côte d’Ivoire.

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