LE RÔLE DES INFRASTRUCTURES DANS LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL EN AFRIQUE DE L’OUEST

LE RÔLE DES INFRASTRUCTURES DANS LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL EN AFRIQUE DE L’OUEST

L’émergence économique de l’Afrique et la transition d’un continent d’économies à faible revenu à des économies à revenu intermédiaire, nécessite la transformation de la structure économique des activités à prédominance agraire et d’extraction à des secteurs industriels plus dynamiques et à valeur ajoutée plus élevée tels que la transformation et la fabrication.

L’articulation entre l’industrialisation et les économies nationales, aiderait les pays africains à atteindre des taux de croissance élevés, à diversifier leurs économies et à réduire leur vulnérabilité aux chocs extérieurs. Cela contribuerait substantiellement à l’éradication de la pauvreté par la création d’emploi et de richesse. Le succès du programme d’industrialisation de l’Afrique de l’ouest nécessiterait la création d’un environnement favorable qui renforcerait la capacité nationale à l’égard des infrastructures physiques et sociales, du capital humain, des systèmes financiers, de la recherche et développement (R & D), de la technologie et de la gouvernance.

La capacité des pays ouest -africains à créer un secteur industriel compétitif et à promouvoir des liens industriels plus étroits a été entravée par l’insuffisance des infrastructures (énergie, transport, communication, etc), ce qui a entraîné des coûts de transaction et production plus élevés. Il est donc impératif de renforcer les investissements dans les infrastructures, y compris l’énergie. Le développement des infrastructures, par conséquent, doit être une priorité aux niveaux national, régional et continental. La coopération régionale dans le développement des infrastructures permettrait de réduire les coûts de transaction, renforcer les marchés régionaux et rendre la production et les exportations plus compétitives. L’intégration régionale contribuerait également à réduire la contrainte à laquelle les industries ouest-africaines font face à travers l’harmonisation des stratégies et à endiguer les politiques nationales défavorables. En outre, cela contribuerait à stimuler le commerce inter et intra-africain qui accélerait ainsi l’industrialisation en Afrique de l’ouest.

ORIENTATION STRATÉGIQUE :

objectifs et domaines de travail des sections: La CEA oeuvre au développement industriel et des infrastructures en Afrique en offrant des options de stratégies pour les services consultatifs et l’assistance technique aux Communautés économiques régionales (CER), à la Commission de l’Union africaine et l’Agence de Planification et de coordination du NEPAD. À cet égard, la Section de l’industrialisation et des infrastructures de la Division, met l’accent sur la promotion de l’élaboration de stratégies fondées sur des preuves ainsi que l’harmonisation des stratégies, lois, règlements, normes et pratiques qui catalysent non seulement le développement des infrastructures mais aussi le développement industriel accéléré de l’Afrique. La Section entreprend des recherches stratégiques sur les liens existant entre les infrastructures, l’industrialisation et l’intégration régionale dans le contexte de la transformation économique de l’Afrique. Cela montre l’importance de promouvoir l’investissement stratégique dans les infrastructures, les transports et l’énergie, en faveur de la valeur ajoutée et du développement industriel. La section entreprend également des recherches et formule des recommandations sur la façon dont l’industrialisation peut servir de rampe de lancement pour la diversification et la compétitivité à long terme des pays Africains. La CEA a toujours joué un rôle de premier plan dans la promotion du développement des infrastructures en Afrique. Cela explique pourquoi la Commission est mandatée par plusieurs résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies afin qu’elle assiste ses Etats membres sur les questions liées au développement des infrastructures et des services. Certains de ces mandats sont en cours, notamment la mise en œuvre et la Revue du Programme d’action d’Almaty, qui répond aux besoins particuliers des pays en développement sans littoral dans un cadre mondial pour la coopération du transport de transit et de la Décennie d’action des Nations Unies pour la sécurité routière (2011 – 2020 ) pour laquelle la CEA a dirigé l’élaboration du Plan d’action pour l’Afrique. En plus de mandats de l’Assemblée générale de l’ONU, les États membres et les organisations régionales, en particulier la Commission de l’Union africaine et les Communautés économiques Régionales, comptent sur la Commission économique pour l’Afrique pour développer et mettre en œuvre des programmes tels que les corridors de transport de transit, le réseau autoroutier transafricain (TAH), le Programme africain de politiques de transport (SSATP), la Décision de Yamoussoukro pour la libéralisation du transport aérien, et le Programme de Développement des infrastructures en Afrique (PIDA). La plupart de ces programmes sont déjà bien articulés et adoptés ou approuvés par les chefs d’État africains.

Le consensus en Afrique aujourd’hui est que l’industrialisation doit se contenter sur deux aspects : l’amélioration de la performance industrielle au niveau sous-régional et la diversification des capacités de production qui utilisent les propres dotations en ressources naturelles de l’Afrique comme base pour la transformation industrielle et la modernisation et les efforts d’expansion de l’intégration, profitant des mesures de soutien existantes pour accéder aux marchés régionaux et globaux.

Mamadou Ben, SoonniNews🌍

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