POLITIQUE

LES DÉFIS DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DE LA CÔTE D’IVOIRE

En dépit de la pandémie de COVID-19 et de l’invasion Russe de l’Ukraine et compte tenu du contexte national, trois défis de développement supposent des solutions adaptées permettant de remédier aux insuffisances et obstacles spécifiques. Ils s’accompagnent d’un ensemble de besoins essentiels, notamment, le renforcement de l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et des filles, et la protection des droits humains.

*/ ÉRADICATION DE LA PAUVRETÉ SOUS TOUTES SES FORMES ET DANS TOUTES SES DIMENSIONS

Selon les estimations des personnes vivent avec moins de 1,90 dollar par jour dont une part disproportionnée de femmes et personnes handicapées, sont en situation de pauvreté multidimensionnelle et 80% de la population vit avec moins de 10 dollars par jour. Cette tendance s’observe chaque jour davantage.

L’état doit s’intéresser tant aux inégalités qu’à la pauvreté pour ne laisser personne de côté, en mettant l’accent sur les moyens de sortir de la pauvreté et de ne pas y retomber. Cela suppose de s’attaquer aux problèmes sociaux, économiques, environnementaux et de gouvernance qui sont interreliés et font basculer les gens dans la pauvreté ou les rendent vulnérables au risque d’y retomber. L’ampleur et la rapidité des changements appellent des actions décisives et cohérentes de la part d’un grand nombre d’acteurs à différents niveaux pour promouvoir l’élimination de la pauvreté sous toutes ses formes et dans toutes ses dimensions.

*/ ACCÉLÉRATION DES TRANSFORMATIONS STRUCTURELLES POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Le manque de moyens d’action associé à l’exclusion sociale, économique et politique se traduit par des institutions et processus inefficaces, irresponsables et non transparents qui entravent à leur tour la capacité de l’État à répondre aux inégalités structurelles persistantes.

l’État gagnerait à accélérer les transformations structurelles, notamment en luttant contre les inégalités et l’exclusion, en opérant une transition vers un développement sans carbone et en instaurant une gouvernance plus efficace apte à faire face aux grandes tendances telles que la mondialisation, l’urbanisation et les changements technologiques et démographiques.

*/ RENFORCER LA RÉSILIENCE AUX CRISES et AUX CHOCS

Le pays est particulièrement touché par les chocs et autres facteurs de perturbation, comme le changement climatique, les catastrophes, les conflits, l’instabilité économique et financière, l’insécurité alimentaire et la dégradation de l’environnement. Les catastrophes liées au climat et la crise ivoirienne ont augmenté en nombre et en ampleur, réduisant à néant les acquis de développement, exacerbant les situations de fragilité et contribuant aux agitations sociales. Les conflits, les tensions sectaires et l’instabilité politique sont en hausse et plus de la moitié de la population vit dans des contextes fragiles ou affectés par la crise. Les effets du changement climatique ont entraîné de lourdes pertes économiques liées à leur effet sur les moyens de subsistance ou à la baisse des revenus des ménages et du PIB.

La Côte d’Ivoire, pour renouer avec le développement durable, travaille au renforcement de la résilience en prenant les mesures nécessaires pour gérer les risques, prévenir les chocs et les crises, mais également y faire face plus efficacement, et agir de façon intégrée sur leurs causes sous-jacentes. Ce soutien repose sur les fondements d’une gouvernance inclusive et responsable, en mettant un accent particulier sur l’égalité des genres, l’autonomisation des femmes et des filles et la satisfaction des besoins des groupes vulnérables, afin que personne ne soit laissé de côté.

Mamadou Ben

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